Notre superbe randonnée d’hier dans le canyon de Smolyan au cœur du massif des Rhodopes, nous a fait goûter à la nature bulgare. Et quelle beauté ! Notre étape de transition du jour va nous permettre de visiter la star du pays, le monastère de Rila, ensuite, nous nous rendrons à Melnik dans le massif du Pirin.
Ce matin, nous quittons donc Plovdiv, pour notre quatrième camp de base bulgare, à savoir Blagoevgrad situé à 2 h 45 de route.

A l’approche du monastère de Rila, nous traversons le massif du même nom, très vert et très boisé. Aujourd’hui, il fait moins chaud et moins beau que pendant tout le reste de notre séjour. Le temps est plus couvert, mais ça ne va pas empêcher l’oie d’apprécier l’emblème de la Bulgarie !

Le monastère de Rila

À peine arrivés, nous nous garons sur le parking devant l’entrée principale. Celui-ci est déjà bien garni en fin de matinée, avec beaucoup de voitures et de bus. Nous payons le parking 2 Lev (1 €), le monastère quand lui est gratuit et ouvert de 6h à 22h.

Hâte de découvrir ce monument inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983.

En contemplant Rila de l’extérieur, on constate immédiatement que le monastère est plus grand que tous ceux visités jusqu’ici. En effet, l’ensemble architectural représente une surface de 880 m². De hauts murs de pierres forment une enceinte imposante.

Pour pénétrer à l’intérieur du monastère, l’oie franchie un joli porche peint et coloré de bleu et d’orange. Celui-ci nous emmène dans la grande cour, qui elle-même encercle le monastère de Rila.

Le cadre est superbe avec les montagnes et la verdure en toile de fond.

La cour intérieure

Les murs d’enceinte intérieurs, tout en colonnades élégantes et arcades rayées de blanc, rouge et noir, abritent le cloître sur quatre niveaux de galeries. Les différentes galeries accueillent un musée, une galerie d’icônes religieuses, des chambres d’hôtes, des cuisines et même un bureau de poste !

La cuisine datée de 1816 servait à préparer des plats pour des milliers de pèlerins de passage à Rila. La légende dit qu’un seul chaudron de nourriture pouvait contenir une vache entière.

Toutes ces arcades donnent le tournis à l’oie qui n’a qu’une envie, zigzaguer entre-elles, comme un vent de liberté !

Si vous avez la possibilité de monter au quatrième niveau de galeries, vous jouirez d’une vue imprenable et superbe sur le monastère.

En plein centre de la cour, trône le monastère de Rila et la coupole de son église principale (église de la Nativité). Cette église de la Nativité (Rojdestvo Bogoroditchno) a été construite entre 1834 et 1837.

L’église de la nativité

L’ensemble abrite une galerie en arcades rayées de noir et de blanc, sous laquelle des fresques colorées subliment le tout. C’est peut-être même ce que l’oie a préféré.

Les fresques représentent des paraboles bibliques. On y voit, par exemple, des illustrations sanglantes des sévices infligés aux pêcheurs, des démons engloutissant des damnés où les emportant en enfer. Certaines de ces fresques sont l’œuvre de Zahari Zograf, le plus célèbre des peintres de Rila.

C’est sublime et les mots manquent pour décrire la beauté de ces peintures. On passerait des heures à les regarder, les comprendre, les déchiffrer. Les amateurs de photos seront aux anges.

A l’intérieur du monastère, les photos sont interdites, mais ne manquez pas d’aller voir l’iconostase en bois élaborée, c’est la plus grande des Balkans. Autre pièce remarquable, l’immense lustre décoré d’œufs d’autruche ! Vous verrez également de la dorure à foison et de superbes peintures colorées.

Cependant, l’intérieur est un peu trop sombre au goût de l’oie pour bien apprécier les choses à leur juste valeur.

Attention, pour pouvoir rentrer dans l’église, il faut avoir les épaules couvertes et un short pas trop court. Vous êtes prévenus !

La tour Hreljo

Juste à côté du monastère, la tour Hreljo (1335), seul édifice du 14ᵉ siècle à avoir été conservé, nous toise de ses 23 mètres de haut. Elle porte le nom d’un grand donateur et abrite une boutique de souvenirs religieux.

Le musée historique et ecclésiastique

Son entrée coûte 8 Lev (4 €). L’oie ne l’a pas visité et ne peut donc pas juger de la qualité et de la pertinence de ce musée.

Néanmoins, je peux vous dire qu’il renferme une collection d’objets et de documents anciens (icônes, parchemins, sculptures, soies…).

L’objet le plus précieux de ce musée étant la croix de Rafail, crucifix à deux faces (19ème siècle) taillée dans un seul morceau de bois. Le frère Rafail y a gravé 36 scènes bibliques et 600 personnages, jusqu’à en perdre la vue une fois son œuvre achevée !

La galerie des icônes

L’entrée coûte 3 Lev et l’oie ne l’a pas visité non plus. La galerie expose des icônes de Saints datant du 18ᵉ au 19ᵉ siècle, ainsi que des portraits de moines.

Les boutiques et restaurants

En sortant à l’arrière de Rila, vous franchirez un petit pont de pierre qui enjambe la rivière et arriverez sur une petite place où vous trouverez quelques boutiques de souvenirs religieux et de produits locaux. Vous aurez également de quoi vous restaurer. Vous serez entouré de forêt et de verdure et pourrez même décider d’aller faire une randonnée dans le massif de Rila, si le cœur vous en dit.

Après avoir visité Rila, l’oie comprend mieux pourquoi c’est l’emblème de la Bulgarie. Il se situe dans un cadre naturel superbe, tout en n’étant pas trop loin de Sofia.

Rila est incontestablement majestueux, paisible et beaucoup plus grand que tous les autres monastères de Bulgarie.

Plus que l’intérieur même de l’église, ce qui a le plus impressionné l’oie, c’est la galerie de l’église. C’est pour moi l’endroit majeur à admirer et photographier.

L’enfilade d’arcades du mur d’enceinte est également magnifique.

Seul petit bémol, l’afflux de touristes. Nous ne sommes pas dans le tourisme de masse, loin de là, mais il y a du monde plus qu’ailleurs dans le pays.

Oui, c’est l’emblème de la Bulgarie !

Le verdict de l’oie : 4.5/5

Petite vidéo provenant du compte Instagram de l’oie : le monastère de Rila

Une fois sortis du monastère, nous décidons d’aller déjeuner dans un restaurant repéré sur la route à l’aller, dans le massif de Rila.

Où déjeuner à Rila ?

Nous avons joué la facilité en nous arrêtant dans l’un des restaurants situé au bord de la route principale menant au monastère. Il s’agissait du restaurant Gorski Kut Hotel and restaurant situé Gorsko stopanstvo area, monastère de Rila.

La carte offre des assiettes très généreuses, avec une majorité de plats locaux où des Balkans. Il s’agit d’une cuisine simple au bon rapport qualité/prix. L’accueil était bon, sans plus, et l’attente un peu longue.

Le verdict de l’oie : 3/5

Une fois repu, l’oie reprend la route en direction de la petite ville de Melnik non loin de la frontière grecque. Melnik est située à 1 h 50 du monastère de Rila et nous avions très envie de découvrir ce petit village avant de nous poser à Blagoevgrad.

Melnik

En arrivant dans le petit centre, nous nous garons facilement et tranquillement. À peine sorti de la voiture, nous sommes surpris par la chaleur étouffante. On approche les 40 degrés. Le temps a bien changé depuis ce matin même si on entend l’orage gronder au loin.

La frontière avec la Grèce est à moins de 20 kilomètres.

Les falaise de grès

Ce qui fait la réputation de Melnik, ce sont les imposantes et nombreuses falaises pyramidales de grès qui entourent la commune.

La toile de fond est surprenante avec le soleil qui illumine le grès rendant le panorama original et impressionnant. En roulant en direction de la petite ville, on en aperçoit à chaque recoin de montagne. Quand la route serpente, on aperçoit les falaises au détour d’un virage. Un paysage vraiment superbe.

Certaines des falaises de grès mesurent jusqu’à 100 mètres de hauteur et ont finalement donné son nom à ce petit village (Melnik signifie “craie sablonneuse” en vieux slave).

Le centre de Melnik


Le village a également une forte réputation associée à sa culture viticole vieille de plus de 600 ans. Vous pourrez notamment déguster un excellent cabernet-sauvignon produit à Melnik.

La rue principale du tout petit centre-ville est très agréable à parcourir. On longe une rivière complètement à sec. L’oie ressent une atmosphère paisible et tranquille et a tout le loisir d’admirer les maisons de l’époque Renouveau national bulgare. Les maisons typiques sont vraiment superbes et pourvues pour la plupart d’un étage en encorbellement et d’une cave à vin.

  • La maison Kordopulov

La maison Kordopulov est l’une des principales attractions de la ville et a été construite en 1754. La visite coûte 4 Lev (2 €).

Elle possède 4 étages et serait le plus grand édifice bulgare de la période du Renouveau national. Elle appartenait autrefois à une prestigieuse famille de négociants en vin et possède une immense cave avec 180 mètres de souterrains.

  • Le musée du vin

La visite coûte 6 Lev (3 €) et présente l’histoire de la viticulture et les outils utilisés autrefois à Melnik. Le musée possède une collection de 400 bouteilles et une carte des vins à déguster.

Vous pouvez également visiter quelques caves dans le village, même si Melnik peut facilement se visiter en une demi-journée ou une journée complète. Cependant, des chemins de randonnées partent ou arrivent à Melnik, ce qui peut être un excellent camp de base pour un séjour dans le secteur.

Un sentier indiqué par des panneaux permet également l’accès aux ruines de l’église Sveti Nikolaï (1756) et aux ruines de la forteresse médiévale Slavova Krepost. Un peu plus loin, vous verrez les vestiges de la chapelle Sveta Zona, le long de la crête.

Le monastère de Rojen

Une journée sans visiter un, voire deux monastères relève presque du challenge en Bulgarie. Rappelez-vous que c’est le pays aux 160 monastères !

A 7 kilomètres de Melnik, le petit monastère de Rojen est gratuit et renferme de remarquables fresques du 16ᵉ siècle et une icône de la Vierge Marie qui aurait été peinte par Saint-Luc.

L’église de la Nativité est le bâtiment principal du monastère (1600) et renferme de superbes vitraux, des peintures murales, des sculptures en bois et des iconostases.

Le petit cloître à l’extérieur est très mignon avec sa vigne en décoration et les falaises de grès en arrière-plan.

Maintenant, il est temps de rentrer après cette journée bien chargée. Direction Blagoevgrad où nous passerons 2 nuits.

Où dormir à Blagoevgrad ?

Pour ces 2 nuits à Blagoevgrad dans le massif du Pirin, nous avons choisi un appartement réservé via Booking.

Une fois sur place, il s’avérait que cet appartement était loué via une agence immobilière locale.

Il s’agissait du sky Apartments situé 12, Dame Gruev Street, Blagoevgrad.

Nous avons payé 105 BGN les 2 nuits soit 53 euros environ.

C’est un très bel appartement pour 2 personnes. La décoration est très sympa. Il possédait un petit coin cuisine avec frigo, une douche italienne, un grand lit double, un tout petit coin salon et un balcon. Pour nous il était parfait pour 2 nuits.

Le verdict de l’oie : 4/5

Ce soir, l’oie se couche tôt, car demain sera une journée entièrement consacrée à la randonnée. Ce qui se fait peut-être de mieux en Bulgarie en termes de beauté !!!

À suivre…

Dans le prochain article, le jour 14 de l’oie en Bulgarie.

La randonnée des 7 lacs de Rila la plus belle randonnée de Bulgarie et l’une des plus belles d’Europe.

Précédemment

Bulgarie, jour 12 : quand l’oie croise Orphée sur son chemin


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