Roussé et les monastères rupestres de Basarbovo et d’Ivanovo seront les découvertes du jour.

Après avoir rêvé du Bouzloudja toute la nuit et s’être mis à l’heure bulgare hier en visitant des petites villes typiques comme Tryavna et Etara, l’oie va aujourd’hui passer à l’heure canadienne !

Mais avant cela, en route vers la ville de Roussé (Ruse en bulgare) considérée comme l’une des plus belles de Bulgarie.

La frontière roumaine n’est qu’à quelques encablures. Elle peut se franchir par le pont du Danube construit en 1954. Le pont mesure 2.8 kilomètres de long et 30 mètres de haut, se plaçant parmi les plus grands ponts en acier d’Europe. Il possède 2 niveaux où passent l’autoroute et la ligne de chemin de fer. Le trafic routier est très dense dans le secteur.

Le Danube quant à lui est la frontière naturelle entre la Bulgarie et la Roumanie.

Roussé

La ville est parfois surnommée la « petite Vienne » pour son architecture à l’influence austro-hongroise. Elle possède quelques musées à visiter ainsi que la forteresse romaine de Sexaginta Prista.

  • Le Panthéon du Renouveau national

Un autre édifice étonnant a attiré l’attention de l’oie en préparant son road-trip, c’est le Panthéon du Renouveau national.

Il s’agit d’un bâtiment monumental, de style soviétique, possédant une gigantesque coupole dorée. Elle brille de mille feux sous le chaud soleil de juillet.

L’édifice a été construit en 1978 et rend hommage à 453 habitants de Roussé qui ont combattu les Ottomans pendant la guerre russo-turque. Planté aux abords d’un parc municipal, le monument en impose par ses dimensions. Il faut aimer le style soviétique, mais sa carrure mérite une halte et une photo.

L’oie n’a cependant pas visité l’intérieur (2 Lev = 1 €) dans lequel repose les dépouilles des habitants et qui abrite également une petite collection d’armes.

  • Le centre-ville

Après la parenthèse du Panthéon du Renouveau national, l’oie s’est dirigé vers le centre-ville afin de voir ce que Roussé pouvait lui offrir. Et là, je dois dire que ce fût la première déception bulgare.

Le centre possède quelques beaux bâtiments à l’architecture parfois colorée, mais la ville ne nous a pas fait une forte impression.
Il faut savoir que Roussé est une assez grande ville, très industrielle et très délabrée à beaucoup d’endroits. Le centre-ville se résume donc à un périmètre minimaliste.
Quant à la comparaison avec la capitale autrichienne, l’oie a trouvé que la réputation de Roussé était sûrement réévaluée. Pour connaître Vienne, on est quand même très loin de faire jouer les deux villes dans la même catégorie.

Le verdict de l’oie : 2/5

Néanmoins, le cœur de ville reste agréable à la promenade. On y trouve une belle place ombragée bordée de quelques restaurants et une rue principale ponctuée de façades à l’architecture austro-hongroise.

L’oie reste malgré tout sur un goût d’inachevé et ne conseille pas spécialement la visite de Roussé. En tout cas ne pas dévier spécialement son chemin pour elle.
La ville est cependant une excellente base pour visiter les deux monastères rupestres de Basarbovo et Ivanovo qui dépendent du parc naturel de Rusenski Lom.

Quand l’oie vous disait dans sa présentation de la Bulgarie que c’était le pays des monastères !

Le monastère de Basarbovo

A seulement 11 kilomètres de Roussé, le monastère de Basarbovo est le seul monastère rupestre du pays encore en activité. Vous entrerez dans une cour composée d’un puits, de fleurs et de verdure et vous acquitterez du droit d’entrée (4 Lev = 2 €).

Vous pourrez contempler, d’en bas, la falaise et les étroites marches taillées dans la roche que vous devrez grimper pour atteindre l’église troglodyte. L’église étant elle-même véritablement encastrée dans la falaise.

On sait que le monastère est antérieur au 15ᵉ siècle (peut-être 12ᵉ siècle). Un autre escalier rocheux mène à la crypte située dans une grotte où repose le moine Hrisant. Le moine a creusé lui-même la cavité pendant 100 jours !

La vue du sommet offre un panorama superbe sur la campagne environnante, cependant la visite reste relativement courte (30 minutes environ).

Le monastère d’Ivanovo

L’oie décide d’enchaîner l’après-midi avec la visite d’un second monastère rupestre, celui d’Ivanovo. Ce monastère, ou plutôt l’église qui en reste, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.

Roulant tranquillement en direction de celui-ci, nous croisons sur le chemin une personne marchant à pied dans la campagne. Presque au milieu de nulle part, mais nous n’y prêtons pas spécialement attention. Ne sachant pas encore que nos chemins vont bientôt se croiser.

Arrivés sur le parking du monastère, nous faisons une petite pause goûter et fraicheur à l’ombre des arbres. Aujourd’hui, il fait 36 degrés.

Au moment de se lancer à l’assaut du monastère (4 Lev = 2 €) encastré dans la falaise et perché à plus de 40 mètres de haut, nous voyons arriver sur le parking la personne croisée environ 2 kilomètres plus tôt.

Courageuse cette personne de marcher sous un soleil de plomb surtout que la première ville n’est pas tout prêt !

C’est parti pour 15 minutes de grimpette au milieu des arbres et des rochers pour atteindre l’entrée de l’église. Mais l’oie est suivie dans son ascension par le marcheur mystérieux.

L’oie doit avouer que si Roussé ne l’a pas emballé, l’église rupestre d’Ivanovo lui a fait s’hérisser les plumes par sa beauté.

A peine engouffré dans la petite ouverture percée à même la roche qui sert de porte d’entrée à la minuscule église rupestre, que celle-ci nous offre des peintures murales exceptionnelles.

On peut pénétrer à l’intérieur à une petite dizaine de personnes maximum. C’est bas de plafond, un balcon ouvert dans la falaise propose une vue vertigineuse sur la forêt et laisse pénétrer la lumière. Les peintures datées du 14ᵉ siècle (l’église rupestre date du 13ᵉ siècle) sont alors parfaitement mises en valeur.

Le gardien qui explique la signification des peintures fait l’effort de nous parler en français, ce qui permet à l’oie de tout comprendre.

Si vous allez visiter ce lieu, vous trouverez notamment une représentation de la Cène, La Passion du Christ, le baiser de Juda, l’Ascension… Peintures qui sont admirablement conservées dans un lieu unique.

Le verdict de l’oie : 4/5

La rencontre avec le canadien

En redescendant la falaise jusqu’au parking, nous sommes toujours poursuivis par le mystérieux voyageur. Normal puisque nous sommes les seuls à visiter le lieu.

Finalement, le monsieur fini par s’approcher et nous adresse la parole en anglais. Il explique à l’oie qu’il est canadien et en vacances en Bulgarie. Il a besoin d’être déposé au village d’Ivanovo afin de ne pas rater son train. Celui-ci le ramène à Roussé, son camp de base.

Il nous avoue également avoir très chaud, de la fatigue suite aux nombreux kilomètres à pied et qu’il n’est pas contre un petit voyage en voiture.

L’oie, n’écoutant que sa générosité, et ravie de se faire un nouvel ami voyageur, décide de lui payer un coup à boire à la petite buvette du parking. Finalement ça fait du bien à tout le monde par cette chaleur !

Nous ramenons ensuite notre ami canadien à la gare où celui-ci est déposé juste avant le départ de son train. Mission réussie.

L’oie s’est mise à l’heure canadienne !

À suivre…

Dans le prochain article, le jour 5 de l’oie en Bulgarie.

La découverte de l’immense monument aux fondateurs de l’État bulgare et un mystérieux cavalier qui surgit hors de la falaise.

Précédemment

Bulgarie, jour 3 : l’oie croise une étrange soucoupe volante !


0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *