Tryavna, Etara, et la route vers Bouzloudja sont au programme de ce 3ᵉ jour.

L’objectif du jour et l’un des grands moments attendus du voyage de l’oie, c’est le monument communiste de Bouzloudja alias la soucoupe volante. J’y reviendrai un peu plus loin…

Toujours basé à Veliko Tarnovo et après avoir visité hier, Arbanassi, le monastère de Preobrazhenski et randonné au-dessus du canyon d’Emen, l’oie entame son itinéraire du jour par la petite ville de Tryavna.


Tryavna

Tryavna, c’est la ville du bois. Plus précisément de la sculpture sur bois, tradition ancestrale dont les artisans et les maisons décorées en sont le témoignage.

C’est une très jolie petite ville à parcourir à pied. Elle vous permettra d’admirer des églises, des maisons anciennes traditionnelles dans le plus pur style du Renouveau bulgare.

Sur la place principale, vous lèverez la tête vers la tour d’horloge d’une hauteur de 21 mètres et construite en 1814.

Non loin, un mignon petit pont en pierre enjambe la rivière et s’ouvre sur une rue pavée avec les principales maisons-musées de la ville. La maison Daskalov (1808) par exemple, abrite le musée de la sculpture sur bois et des icônes.


N’hésitez pas à vous arrêter dans les petites boutiques souvenirs. Elles proposent de multiples objets en bois fabriqués main. Il n’est pas interdit non plus de déguster une douceur bulgare sur une terrasse en admirant les façades en bois des maisons qui vous entourent.

Etara

En filant notre route, nous décidons de nous arrêter à Etara. Nous avons désormais l’habitude en Bulgarie, nous garons notre voiture et nous acquittons des frais de stationnement. La gardienne arrive avec sa machine pour nous faire payer et nous dépose le reçu sur notre pare-brise arrière (2 Lev = 1 €).

Etara est un village-musée dont l’entrée coûte 5 Lev par personne (2.50 €).

Ce village paisible, posé en pleine nature, offre un joli panel de maisons bulgares anciennes le long d’un chemin pavé. Vous y trouverez quelques boutiques et ateliers d’artisans dans un décor bucolique et verdoyant le long d’une rivière.

Les maisons de style Renouveau bulgare ont les façades peintes dans des tons pêche et bleu pervenche rendant le décor presque nostalgique de son époque. De jolies photos en perspective. L’intérieur de quelques maisons se visite et présente le mode de vie de l’époque, les outils utilisés…

Vous pourrez aussi voir le moulin à eau Karadjeika datant de 1780, une ancienne scierie en fonctionnement et découvrir l’église de l’Épiphanie.

Certaines visites existent en français (7 Lev/pers = 3.50 € pour un groupe minimum de 5 personnes).

Voici une vidéo d’Etara postée sur mon compte Instagram si tu veux jeter un oeil :

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Il est également possible de se restaurer sur place dans un restaurant offrant d’excellentes spécialités locales.

L’oie a par exemple opté pour un excellent Kavarma servi dans un pot en céramique (sorte de ragoût de porc agrémenté de tomates, poivrons, champignons, oignons).

Le verdict de l’oie : 4/5

Si tu veux la recette du Kavarma, l’oie te la propose ici : Kavarma

Après le déjeuner, nous roulons à allure décidée vers ce qui s’annonce être l’un des points forts du voyage de l’oie : la soucoupe volante !


La route vers le Bouzloudja

On avait prévenu l’oie que la soucoupe volante se méritait et elle n’a pas échappé à sa réputation.

Peut-être même plus encore…

Premier conseil, ne vous fiez pas à votre GPS. Il risque certainement de vous faire passer par une route censée être plus courte en distance, certes, mais quasiment impraticable. D’ailleurs ce conseil vaut pour toute la Bulgarie.

Pourquoi je vous dis ça, parce que l’oie a fait cette erreur. Et croyez-moi, ça a été vraiment galère !

C’est aussi ce qui rend les voyages imprévisibles et ce qui permet de raconter des anecdotes au retour des vacances parait-il.

Si vous arrivez de Veliko Tarnovo, comme l’oie, le GPS vous fera probablement tourner à gauche au grand monument de la liberté du Mont Chipka. Ne prenez surtout pas cette route et continuez votre chemin sur la route E85, certes sinueuse, mais au bitume large et beaucoup plus confortable. Au bout de plusieurs dizaines de kilomètres, il faudra tourner à gauche, précisément à la statue of Georgi Dimitrov que vous apercevrez en bord de route.

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Statue of Georgi Dimitrov, point de repère indispensable

Vous aurez de nouveau une route sinueuse de montagne à monter, mais en bon état afin d’atteindre le Bouzloudja.

De notre côté, voici ce qui s’est passé en prenant la mauvaise route :

Le chemin commençait plutôt sobrement sur les deux premiers kilomètres, puis au fur et à mesure, les ornières apparaissent. On se dit que ce n’est rien de méchant et que l’on peut continuer. Finalement les ornières sont plus nombreuses et plus profondes, mais en roulant à 30 à l’heure, ça passe encore. Un peu comme les kilomètres qui défilent lentement, mais sûrement.

Ben oui, ça serait bête de faire demi-tour maintenant ! Sauf que plus on avance, plus on s’éloigne de l’entrée du chemin et plus la route est galère. Tout ça en voiture de location bien évidemment.

La route devient très compliquée jusqu’à ce que le bas de caisse frotte quasiment à chaque mètre parcouru. Puis finalement jusqu’à ce qu’un bulldozer ait raison de l’oie et bloque la route sous prétexte de reboucher quelques trous parmi les centaines d’ornières présentes sur le bitume. Un véritable champ de mines je vous dis !

Derrière nous, une voiture nous suivait depuis tout un moment. Le conducteur vient nous voir et nous explique que la route principale menant à la soucoupe volante n’est pas celle-ci (malgré l’indication du GPS) même si celle-ci y mène également.

Il nous conseille de faire demi-tour. Avec le traducteur du téléphone, il nous fait comprendre que la route principale est loin…


La décision est prise, nous faisons demi-tour. Le GPS indique carrément un secteur rouge plus loin alors que jusqu’à maintenant, on était dans le facile. Je n’ose pas imaginer le tronçon difficile. Notre difficile progression ne nous a amené, approximativement, qu’à la moitié du chemin !

C’est donc parti pour 45 minutes de route dans l’autre sens. Toujours avec les mêmes difficultés bien évidemment. Nous finissons par revenir sur la route E85 avec un gros ouf de soulagement. La voiture n’est pas abîmée, nous n’avons pas crevé, l’oie n’y a pas laissé de plumes, mais nous avons perdu 1 h 30 de notre après-midi !

Bouzlouddja ou l’apparition de la soucoupe volante

Ça y est, le monument est dans la ligne de mire de l’oie, nous l’apercevons puis le voyons disparaitre dans les lacets du mont Chipka. Nous approchons, c’est certain, à vol d'(oie)seau, nous sommes tout prêts.
Arrivés au sommet, nous ne sommes pas seuls. Quelques voitures sont déjà sur place pour admirer l’immense soucoupe volante.

  • Alors, le Bouzloudja c’est quoi ?

C’est un ancien palais des congrès construit sous l’ère communiste au tout début des années 80 et inauguré en 1981. Ce Palais se situe au sommet du mont Bouzloudja à 1441 mètres d’altitude.

Ce vaste complexe est à l’abandon depuis 1989 suite à la chute du régime communiste. Il est remarquable par sa position géographique, dominant la région et visible jusqu’à 30 km à la ronde. Mais aussi par ses dimensions hors normes et par son esthétique futuriste et ultra-moderne pour l’époque. C’est un véritable OVNI échoué sur une montagne !

Il est prisé par les amateurs de drones, mais aussi par ceux qui pratiquent l’Urbex, même si l’intérieur est strictement interdit, car très dangereux (et d’ailleurs surveillé par un agent).

Quelques chiffres sur le Bouzloudja :

6 000 travailleurs, 20 célèbres peintres et sculpteurs bulgares, 18 mois de décoration intérieure, l’équivalent de 7 000 000 d’euros à l’époque (1980), la coupole principale est située à 15 m de haut, la grande tour attenante mesure 70 mètres de haut.

Le panorama environnant est superbe en plein été. Un décor montagneux de carte postale avec de jolis dégradés de couleurs. Cependant, l’oie vous recommande un petit pull, car l’air y était frais et le plumage se refroidissait rapidement même en juillet.

En contrebas, vous apercevrez un autre monument en acier aux dimensions impressionnantes. Vous pouvez le rejoindre à pied ou en voiture, il représente deux poings géants tenant des flambeaux. Depuis ce monument, vous avez également une très belle vue sur la soucoupe volante.


L’oie a adoré survoler cette soucoupe volante tellement photogénique qui représentait un rêve presque inaccessible.

Tu peux retrouver mes vidéos et mes réels du Bouzloudja directement sur mon compte Instagram si ça t’intéresse :

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À suivre…

Dans le prochain article, le jour 4 de l’oie en Bulgarie.

Les visites de la ville de Roussé au nord du pays et des monastères rupestres de Basarbovo et Ivanovo. L’oie se mettra par ailleurs à l’heure canadienne !

Précédemment

Bulgarie, jour 2 : l’oie ne fait pas que voler, elle marche aussi !


2 commentaires

Emmanuel BAY · 3 septembre 2022 à 18h45

Très complet cet article, et avec de bonnes astuces ! 😉

perpete les oies · 3 septembre 2022 à 19h35

Merci Emmanuel, j’espère que l’article est agréable à la lecture et vous fait découvrir des choses sur la Bulgarie. Les conseils sont faits pour proposer des astuces aux futurs voyageurs afin d’optimiser au mieux leur voyage sur place.

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