Le monastère de Rila visité hier avec Melnik est sûrement le monument le plus emblématique de Bulgarie. La randonnée des 7 lacs de Rila quant à elle est la randonnée la plus connue. Peut-être aussi le plus beau spot naturel du pays.

L’oie a fait de cette journée l’une des raisons principales de son road-trip en Bulgarie. Cette randonnée m’a toujours fait rêver et j’espère qu’elle sera le point d’orgue à notre voyage. Et oui, demain, nous retournons sur Sofia pour 2 jours et ça sera déjà la fin des vacances.

Mais chaque chose en son temps, nous comptons bien profiter de notre journée au mieux. Et aujourd’hui, ça ne rigole pas, car nous comptons entamer la randonnée pour 9h au plus tard.

Nous prenons donc la route dès 7 h 30 du matin au départ de Blagoevgrad en direction de Panichiste situé à 1h de route. Le téléphérique de Panichiste emmène au départ de la randonnée.

Le site Civitatis permet de réserver une excursion randonnée aux 7 lacs combinée avec une visite du monastère de Rila. Si vous souhaitez la commander, cliquez ici.

Le téléphérique de Panichiste

En approchant de Panichiste et après avoir grimpé et serpenté sur une route nous offrant des paysages boisés superbes, nous arrivons à un check-point. Celui-ci nous fait payer les droits d’accès au parking à savoir 10 Lev la journée (5 €).

A 8 h 30, nous sommes surpris de voir déjà autant de voitures garées. Il y en a plusieurs dizaines et ce n’est rien par rapport au retour où nous en avons vu plusieurs centaines !

Une fois parés à marcher plusieurs heures, nous grimpons la route attenante au parking qui va nous amener au pied du téléphérique de Panichiste. Cette route est bordée de quelques boutiques de souvenirs et producteurs locaux ainsi que d’un point boisson et restauration.

Le téléphérique coûté 25 Lev par personne aller/retour soit 12.5 € et est ouvert de 8 h 30 à 18 h 30. Nous le prenons à 8 h 45 pétantes. Celui-ci nous monte en 20 minutes au tout début de la randonnée.

Vous pouvez faire le choix d’économiser 20 Lev pour grimper à pied, mais à mon sens, il n’y a aucun intérêt.

A l’arrivée du téléphérique, un refuge propose à manger et à boire avant de commencer la randonnée. Pour une journée comme celle-ci, je vous conseille d’emmener votre pique-nique, car vous aurez des spots incroyables pour profiter de votre pause-déjeuner.

Les chiffres de la randonnée des 7 lacs de Rila

Les 7 lacs de Rila se situent à une altitude comprise entre 2095 mètres pour le plus bas et 2535 mètres d’altitude pour le plus haut.

Le dénivelé positif est de 906 mètres pour une distance de 8.6 kilomètres.

Il vous faudra compte entre 5 et 7h de marche pour parcourir l’intégralité de la randonnée selon votre niveau de marche et selon vos pauses (photos, déjeuner…).

La difficulté est moyenne avec quelques passages plus longs et difficiles proposant des pentes sévères.

L’oie a fait la randonnée intégrale en 6h30 environ avec 30 minutes de pause déjeuner et de nombreuses “pauses photos”.

La randonnée des 7 lacs de Rila

Dès le départ, nous nous rendons compte que l’endroit est très touristique. Des centaines de marcheurs dévalent déjà le sentier.

Deux chemins s’offrent à nous. L’un à gauche derrière le refuge et un autre à droite qui impressionne en le regardant. Et oui, celui-ci “a l’air” de grimper fort et longtemps.

Quelque soit l’option choisie, vous passerez par les deux chemins, car au retour, vous pourrez faire une boucle afin de ne pas emprunter le chemin de départ.

Vous allez penser que l’oie est “maso” mais elle a suivi la plupart des randonneurs. Nous commençons donc par le chemin de droite, celui qui monte ! Et je dois avouer ne pas avoir été déçu du voyage.

Le mur

Ça grimpe très fort et très dur sans aucune interruption pendant une bonne vingtaine de minutes. Et plus si affinités. Nous franchissons de nombreuses et hautes marches taillées dans la pierre. Le cardio en prend un coup ! De nombreux marcheurs font des pauses “respiration”.

La température de l’air est de 15 degrés, mais nous, nous avons déjà très chaud et nos cuisses aussi. Remarquez, c’est toujours un avantage d’avoir de belles cuisses bien musclées pour une oie, mais tout de même !

Quand on arrive en haut de ce premier mur, nous ressentons déjà une forme de satisfaction. Le panorama qui s’ouvre à nous, nous fait immédiatement oublier nos souffrances physiques.

La vue sur les lacs inférieurs

Après quelques minutes de marche, sur le plat cette fois-ci, nous voyons apparaître un superbe spot photo sur notre gauche. Celui-ci nous offre une vue sur les lacs en contrebas.

Ceux de Dolnoto Ezero (le lac inférieur), de Ribnoto (lac aux poissons bordé d’herbes) et le Trilistnika (les 3 feuilles). Ces lacs seront ceux de notre fin de randonnée, mais nous pouvons déjà les contempler de loin et de haut.

Le soleil est de la partie et la lumière est superbe. Nous voyons à certains endroits quelques neiges éternelles collées à l’herbe. Un moment déjà magique et ce n’est que le début !

L’oie ne peut résister à s’approcher d’un rocher suspendu dans le vide pour profiter de la plus belle vue possible et prendre de superbes photos.

Petit réel insta pour vous montrer la vue ainsi qu’une vidéo.

Nous restons quelques instants à contempler le lieu et profiter du silence. Les contrastes sur l’eau sont superbes.

Un lac nous propose une eau grise, presque noire, quand un autre nous propose une eau bleue translucide dans laquelle se reflète superbement le ciel.

Continuant notre route, nous arrivons alors devant une sorte de sentier étroit tracé au milieu de la plaine et coincé entre les montagnes. Ce long sentier va nous amener au pied du premier lac du parcours, celui de Babreka (le rein).

Le lac de Babreka (le rein)

C’est le plus emblématique et peut-être le plus connu des 7 lacs. Sa forme de rein lui a donné son nom et son joli bleu dans lequel se reflètent les nuages, le rendent très joli. C’est aussi le premier lac que l’on approche. Ça devient un jeu que de chercher et reconnaître les 7 lacs.

Le conseil de l’oie : prenez le rein en photo depuis le haut du sentier qui le suit. La vue et la lumière n’en seront que plus belles et le fait de le surplomber lui donne un charme certain.

Une fois ce lac découvert, nous continuons le sentier qui se met de nouveau à grimper assez fort. Nous devons gravir de nouvelles marches taillées dans le rocher en faisant attention à ne pas glisser à certains endroits.

Ce sentier nous amène à un palier, d’où l’on peut admirer une cascade qui elle-même alimente le lac Trilistnika (les 3 feuilles) en contrebas. Nous pouvons suivre des yeux le ruisseau formé par la cascade qui serpente dans les herbes jusqu’à atteindre Trilistnika. Mais nous y reviendrons.

La cascade

Le filet de la cascade est relativement fin, mais celle-ci parcourt tout de même un long chemin depuis le haut de la montagne. Elle possède plusieurs paliers, passe sous un ponton en bois pour aller se déverser plus bas.

C’est très photogénique et ça permet également aux randonneurs de se rafraichir, car malgré tout nous avons chaud avec tous ses efforts !

Maintenant, on passe aux choses sérieuses en laissant les “lacs inférieurs” derrière nous. L’oie continue à grimper jusqu’à atteindre le lac Okoto (l’œil).

Le lac Okoto (l’oeil)

“L’œil” est le lac le plus profond des Balkans. Sa profondeur maximale est de 35,50 mètres.

Là aussi, “l’œil” nous apparait avec une eau plus grise et sombre. Cependant, nous pouvons malgré tout y admirer de superbes reflets de montagnes et de ciel à la surface de son eau calme.

La nature rend encore une fois l’instant magique.

Un nouveau mur droit devant

Un autre long mur à grimper va devoir être franchi pour atteindre les autres lacs. Le parcours est assez difficile pour les personnes qui ne sont pas forcément habituées à randonner.

Il y a des marches hautes et une pente raide à dompter. Vous êtes prévenus. Cependant, si vous le pouvez, faites-le, vous ne le regretterez pas.

Toute la beauté prendra son ampleur en haut de ce mur !

Sur le parcours, nous pouvons, en nous retournant, admirer à la fois “l’œil” et “le rein” sur la même carte postale.

En ayant pris un peu d’altitude et avec le retour de la lumière, l’œil nous apparait complètement différent. Il est bleu et lumineux et non plus sombre et gris comme il y a 15 minutes en arrière. Superbe !

On peut aussi apprécier dans un cirque caché par les montagnes le lac Bliznaka (le jumeau).

Le lac Bliznaka (le jumeau)

Ce lac est surnommé “le jumeau” car il se divise en deux l’été. C’est le plus étendu des 7 lacs de Rila.

Il peut s’admirer en grimpant ce deuxième mur pour le surplomber. La perspective est superbe avec le vert de l’herbe, le gris et le blanc des rochers et le bleu foncé de l’eau “des jumeaux”. Les nuages gris le rendant encore plus mystérieux !

Mais nous devons continuer à grimper ! Franchir ces maudites et nombreuses marches.

C’est alors qu’un spectacle incroyable va s’offrir à nous en arrivant à un belvédère aménagé.

Le belvédère

Il est vrai qu’il se mérite, mais passer à côté d’un tel spectacle serait plus que dommage.

L’oie a pu apprécier l’un des plus beaux panoramas naturels qu’il lui ait été donné de voir pendant tous ses voyages.

Un paysage fabuleux, sensationnel. Les superlatifs et les mots manquent. Il faut le voir en vrai si vous allez en Bulgarie !

Vous admirerez “les lacs inférieurs” d’une hauteur vertigineuse et dans un alignement parfait. Les couleurs et la lumières rendent l’instant hors du temps. Un mélange de vert et de bleu qui font dire que la nature est merveilleuse.

Un calme et un silence reposant. Un lieu de zénitude qui donne immédiatement l’envie à l’oie d’en faire son spot de déjeuner.

La vidéo depuis le spot déjeuner est ici.

Le silence est parfois brisé par les amateurs de drones mais ça veut aussi dire que l’endroit le mérite.

L’air est légèrement frais, le soleil perce par moment avant d’être caché par certains nuages gris. Cette alternance de lumière rend le lieu encore plus magique.

Une fois le déjeuner terminé, nous rejoignons le dernier et plus haut lac du lieu.

Le lac Salzata (la larme)

Ce lac est situé tout à proximité du “belvédère”. Un sentier en descente y donne accès avec un petit pont en bois qui le coupe.

“La larme” est le plus haut des 7 lacs par son altitude (2538 mètres).

Ce n’est ni le plus beau ni le plus impressionnant (loin de là) mais quelle satisfaction d’atteindre Salzata !

Au-delà des 7 lacs

L’oie décide de continuer la randonnée un peu plus loin. Au-delà du lac Salzata. Il a fallu grimper de nouveau. Plusieurs points de vue vertigineux s’offrent de nouveau à nous sur les “lacs inférieurs” mais l’oie a envie de continuer à grimper.

Le but est de surplomber les “lacs supérieurs” du plus haut possible.

Nous croisons de nouveau des amateurs de drones qui immortalisent les panoramas. De notre côté, nous atteignons un sommet de montagne qui nous propose des vues imparables et impressionnantes sur les “lacs supérieurs”.

L’objectif est atteint après 30 minutes d’effort supplémentaire. Les photos souvenirs peuvent s’enchaîner les unes après les autres. Nous sommes seuls au monde. Les couleurs et les angles de vue changent sans cesse. Bref, nous vivons des moments inoubliables !

La vue depuis les sommets est ici.

Maintenant, il est temps de redescendre tranquillement vers “le rein” où nous pourrons prendre une autre portion du sentier. Elle nous permettra de faire la boucle vers les “lacs inférieurs” que nous n’avons pas encore approchés.

Le lac Trilistnika (les 3 feuilles)

Une fois redescendus à hauteur “du rein”, nous bifurquons à droite en direction du lac Trilistnika (les 3 feuilles). Nous voyons la cascade transformée en ruisseau couler à proximité de ce lac atypique.

Ce lac forme comme trois “mares distinctes” en forme de feuilles lorsqu’on l’observe du dessus. Il offre ce jour-là une eau sombre, presque lugubre.

Surtout que le temps se fait plus couvert avec de gros nuages gris qui nous menacent parfois.

Nous sommes passés d’un paysage rocailleux à un paysage verdoyant. Les “lacs inférieurs” sont entourés d’herbe, de ruisseaux et de végétation. On se croirait presque en Irlande.
Continuant notre marche parmi les cailloux, les ruisseaux et les ponts en bois, nous arrivons maintenant au lac Ribnoto.

Le lac Ribnoto

C’est le moins profond des 7 lacs avec environ 2.50 mètres de profondeur. Sur l’un des bords de ce lac, est situé le refuge des 7 lacs.

Ribnoto est entouré d’herbes, de fleurs et sa surface verte en fait un lac différent.

La randonnée arrive à sa fin. Plus qu’un seul lac à voir, celui de Dolnoto Ezero (le lac inférieur).

Dolnoto Ezero (le lac inférieur)

C’est le lac le plus bas en altitude (2095 mètres) d’où son nom de lac inférieur. L’eau nous propose une couleur bleue superbe dans laquelle nous voyons quelques nuages se refléter.

Le lac est entouré de végétation et d’arbres le rendant difficile d’accès à pied.
De toute façon, l’oie en a plein les pattes ! Nous marchons quand même depuis plus de 6h.

Il est temps pour nous de rejoindre le téléphérique. Encore 30 minutes de marche à faire au milieu de la nature. Nous franchissons de nombreux rochers, chemins caillouteux, ruisseaux et ponts en bois.

Le refuge de départ est en ligne de mire. Nous finissons enfin par le rejoindre via l’autre chemin que nous n’avions pas pris au départ !

La boucle est bouclée.

La randonnée des 7 lacs est non seulement incontournable, mais est indispensable à faire si vous voyagez en Bulgarie.

Après une telle journée, éprouvante physiquement, mais pleine de merveilleux souvenirs, l’oie n’a pas fait de vieux os. Il est 16h et nous repartons tout de suite en direction de Blagoevgrad.

Ce soir l’oie se couchera tôt pour bien récupérer et profiter de son city-break à Sofia sur les deux prochains jours.

À suivre…

Dans le prochain article, le jour 15 de l’oie en Bulgarie.

L’église de Boyana et l’arrivée à Sofia.

Précédemment

Bulgarie, jour 13 : l’oie découvre l’emblème de la Bulgarie, la star du pays.


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