La visite de Sofia se poursuit aujourd’hui après avoir véritablement découvert la ville hier, lors de notre premier jour de city-break. Demain, l’oie quittera la Bulgarie, des souvenirs plein la tête.
Notre journée démarre où nous l’avions stoppé hier, du côté du marché aux femmes de Sofia.
Le marché aux femmes de Sofia (Jenski Pazar)
Situé sur l’ul Stefan Stambolov, ce marché typique est l’un des plus anciens marchés ouverts de la ville et propose toutes sortes d’étales. Fruits et légumes, viandes, produits frais, mais aussi fromages, poissons et épices, bref, on y trouve de tout ! Vous verrez également de petits magasins vendant de la quincaillerie, des chaussures, des sacs…
Un petit bout de Moyen-Orient en plein centre de Sofia, mais après tout, la Turquie n’est pas si loin.
Une ambiance authentique au plus près des locaux.
Une fois les emplettes faites, l’oie se dirige vers les bureaux de la présidence.
Les bureaux de la présidence
Le bâtiment, très joli, ne se visite pas, mais il vaut un petit détour si vous souhaitez voir la cérémonie de la relève de la garde.
Celle-ci a lieu toutes les heures et ne dure que 5 minutes. Vous y verrez les deux gardes devant la porte principale ainsi que ceux situés à l’intérieur du bâtiment se faire remplacer par la nouvelle troupe.
Sur fond de « marche au pas », de « garde à vous » et de « claquements de bottes en cuir qui frappent le sol », cette cérémonie incongrue permet une halte et une photo si vous êtes de passage.
Et si vous avez la chance d’être à Sofia le premier mercredi du mois à midi, vous aurez droit à la cérémonie en « grandes pompes » (musiques, armes…).
Impressionnant, certes, mais l’oie aussi est habituée à évoluer en patrouille !
Le verdict de l’oie : 3/5
Voici un réel Instagram de la relève de la garde
N’hésitez pas également à faire tout le grand tour du bâtiment qui possède de longues galeries qui longent les boulevards principaux du cœur de ville. Ces bâtiments sont colorés et impressionnants à voir.
Si vous décidez de franchir le porche des bureaux de la présidence (juste à côté de l’endroit où se tient la cérémonie de la relève de la garde), vous pourrez admirer la rotonde Sveti Georgi.
La rotonde Sveti Georgi
Située dans une cour centrale et posée en plein centre des bâtiments de la présidence, la petite rotonde en brique rouge est le plus vieil édifice de Sofia. Elle a été construite au 4ᵉ siècle puis rebâtie au 6ᵉ siècle après avoir été détruite par les Huns. L’intérieur possède de belles peintures murales réalisées entre le 10ᵉ et le 14ᵉ siècle.
Elle semble un peu perdue parmi tous ces immenses bâtiments qui l’encercle.
Juste en face des bureaux de la présidence, on peut voir l’entrée du musée archéologique.
Le musée archéologique de Sofia
L’oie n’a pas visité le musée qui est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h (entrée 10 lev soit 5 €). Nous avons juste apprécié la façade, qui auparavant, était celle d’une ancienne mosquée construite en 1496. Le musée regroupe de nombreux vestiges thraces, romains et médiévaux.
Continuant à marcher à pied, nous arrivons dans le jardin municipal.
Le théâtre national Ivan Vazov
Les jardins n’ont rien d’extraordinaire, cependant on y croise de nombreux badauds. Apparemment, le jardin est également prisé des joueurs d’échecs qui viennent s’affronter en toute amitié.
Nous n’en avons pas vu, mais par contre, nous avons tout de suite remarqué le superbe théâtre national qui a été inauguré en 1907. Il possède une architecture de style viennoise et dénote un peu dans ce jardin tout simple.
Nous sommes maintenant tout à proximité de la superbe église russe.
L’église russe Sveti Nikolaï
Cette somptueuse église, coiffée de bulbes, offre une toiture verte et dorée du plus bel effet. Le soleil se reflète dans les dorures et rend l’église éclatante, permettant d’admirer l’architecture et les mosaïques extérieures.
Sveti Nikolaï fût construite en 1914 pour la communauté russe de Sofia et porte ce nom en l’honneur de Saint-Nicolas le « faiseur de miracles ». L’intérieur possède quelques icônes réalisées entre le 11ᵉ et le 14ᵉ siècle.
Mais elle est surtout réputée pour sa crypte qui abrite les reliques du Saint archevêque Seraphim décédé en 1950. Nous avons constaté que de nombreuses personnes continuent à lui rendre visite, à prier et à laisser des notes manuscrites demandant de leur accorder leur souhait. Un moment étonnant et touchant.
Les alentours de l’église possèdent de beaux bâtiments et des pelouses et massifs de fleurs très bien entretenus qui nous amènent en direction de l’église Sveti Sofia et la tombe du soldat inconnu.
Aussi belle d’extérieur que d’intérieur, cette église mérite bien évidemment une visite. Elle est en plus très photogénique pour ne rien gâcher.
Le verdict de l’oie : 4/5
L’église sveti Sofia et la tombe du soldat inconnu
Sainte-Sophie est l’une des plus anciennes églises de la capitale. Un musée souterrain présente une nécropole antique comportant 56 tombeaux et les ruines de 4 autres églises. La visite coûte 6 Lev (3 €) mais l’oie ne l’a pas visité.
Sur le côté de l’église, il y a la tombe du Soldat inconnu et la flamme éternelle, mais aussi la tombe d’Ivan Vazov, le plus grand écrivain de Bulgarie.
Tout à proximité, un tout petit marché ou « vide-greniers » composé de quelques vendeurs propose des articles étonnants et variés : icônes religieuses, jeux en bois fabriqués-main, mais aussi objets de la Seconde Guerre-Mondiale.
Maintenant, il est temps pour l’oie d’aller visiter la cathédrale Alexandre Nevski qui se dresse juste derrière.
La cathédrale Alexandre Nevski
La cathédrale est ouverte de 7h à 19h et l’accès est gratuit. Les photos sont malheureusement interdites à l’intérieur.
C’est l’un des monuments les plus connus de Sofia, et d’extérieur, elle est véritablement imposante et impressionnante ! La cathédrale a été construite entre 1882 et 1912 en mémoire des 200 000 soldats russes morts au combat pour l’indépendance de la Bulgarie durant la guerre russo-turque (1877-1878).
La cathédrale possède de superbes bulbes et dômes dorés. L’intérieur est lui très sombre ce qui gâche un peu la visite. On y voit des fresques naturalistes, des chandeliers et trônes en onyx et albâtre.
Au goût de l’oie, l’intérieur n’a rien d’incroyable. Nous avons vu de bien plus beaux édifices religieux dans le pays.
Le verdict de l’oie : 3/5 (surtout pour son extérieur)
Une fois la cathédrale visitée, nous avons fait la pause déjeuner habituelle.
Où déjeuner à Sofia ?
Pour notre dernier déjeuner en Bulgarie, nous avons décidé de retourner dîner dans le restaurant Happy Bar Grill situé place sveta Nedelya 4.
Comme d’habitude avec cette chaîne de restaurants, nous y avons très bien mangé.
Les assiettes sont toujours très généreuses et le choix sur la carte est très large et varié. La nourriture est bonne. Ce jour là, il y avait beaucoup de monde, le restaurant était quasiment plein donc l’attente fût longue. Pour autant l’accueil était bien également.
Le verdict de l’oie : 3.5/5
Une fois de plus, l’oie sort rassasiée de son repas bulgare, et est prête à reprendre sa marche en avant.
Cet après-midi, nous décidons de flâner du côté des jardins attenant à l’Assemblée Nationale bulgare.
Les jardins de l’Assemblée Nationale
De belles pelouses bien entretenues, des bancs à l’ombre et des statues posées un peu partout font de ces jardins un endroit très agréable pour les sofiotes et les touristes. Nous passons tout un moment ici à palper la vie bulgare et nous reposer. Un moment tranquille pour ce dernier après-midi.
Une fois le repas digéré, nous décidons de marcher en direction du pont aux aigles et passons à proximité du stade de foot Vassil Levski où joue parfois l’équipe nationale et le club du PFK Levski Sofia.
Le pont aux aigles
Ce pont enjambe la rivière Perlovska et est orné de 4 sculptures d’aigles protecteurs. Il a été construit en 1891.
Juste après, nous pouvons rejoindre le monument de l’armée soviétique.
Le monument de l’armée soviétique
Il est précédé d’une grande place de 80 mètres de long sur 28 mètres de large et de marches impressionnantes. Le monument est également d’une belle taille, il impressionne et se voit de loin.
La statue au sommet du monument mesure 8 mètres de haut et représente un soldat soviétique, un ouvrier bulgare et une mère et son enfant. Le symbole étant la libération du peuple ouvrier bulgare du fascisme avec l’aide décisive de l’Armée soviétique.
L’histoire mouvementée récente du monument
Il est devenu très célèbre en 2011, lorsqu’un ou plusieurs artistes inconnus ont peint toutes les figures de l’un des panneaux latéraux du monument principal. Ainsi, on a pu voir les statues peintes à l’effigie de super-héros et personnages américains (Superman, Captain America…).
Un choc pour les pro-russes et un vent de liberté d’expression pour les autres !
En 2012, les personnages se sont vus affublés de masques d’Anonymous. Le groupe de « hackers » manifestant son mécontentement contre le traité limitant les libertés Internet. Le symbole étant qu’une armée d’anonymes ira contre cet acte.
Toujours en 2012, quelques statues se sont retrouvées coiffées des bonnets des « Pussy Riot« . Elles étaient alors poursuivies en Russie pour provocation contre l’ordre public.
En 2013, des statues sont peintes en rose et taguées des phrases : « La Bulgarie s’excuse » et « Prague 68 ». Références évidentes à l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 avec la participation de la Bulgarie. La Russie s’indigna officiellement et demanda à la Bulgarie de prendre des mesures afin d’éviter de nouveaux actes revendicateurs.
En 2014, un soldat fût peint aux couleurs du drapeau ukrainien lors de l’invasion de la Crimée par la Russie. La photo qui fit la une de la chaîne de télévision Euronews, ne plut que moyennement à la Russie.
Et toujours en 2014, une statue est peinte aux couleurs d’un soldat polonais avec un drapeau bulgare avec une autre statue de soldat peinte aux couleurs de l’Ukraine faisant écho aux massacres des officiers polonais par l’armée soviétique en 1940.
Retour vers le centre-ville
Si vous voyagez à Sofia, peut-être aurez-vous l’occasion de contempler ce monument faisant passer un message revendicateur. Ce ne fût pas le cas de l’oie lors de sa visite en juillet 2022.
Nos derniers moments en Bulgarie sont consacrés à flâner tranquillement dans les rues de Sofia que nous n’avons pas encore eu l’occasion d’apprécier.
Voici quelques clichés pris à la volée.
Le voyage en Bulgarie touche à sa fin. L’oie est ravie d’avoir découvert et mieux compris ce pays méconnu et pourtant membre de l’Europe.
C’est un pays plein de contrastes comme beaucoup d’endroits dans les Balkans.
Si vous hésitiez à y voyager, j’espère que mon blog vous aura convaincu, car j’ai tenté de décrire mon récit la façon la plus naturelle et authentique possible.
Et si ça vous a donné envie de voyager en Bulgarie où ailleurs dans le monde, alors la mission aura été réussie.
Merci d’avoir lu et suivi le périple de l’oie en Bulgarie et à bientôt pour de nouveaux récits de voyage.
De son côté, l’oie reprend le chemin de son hôtel pour prendre son avion tôt demain matin afin de revenir sur Paris.
Où prendre l’avion pour s’envoler vers la Bulgarie ?
A l’aller, nous avons pris l’avion à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle et avons atterri à l’aéroport de Sofia. Pour le retour, même chose en sens inverse. Les 2 vols étaient assurés par la compagnie aérienne Air France.
Nos billets d’avion, avec 2 valises de 23 kilos, nous ont coûté 580 euros au total en réservant 3 mois avant le départ.D’autres aéroports français desservent la Bulgarie en 2022, en vols réguliers ou saisonniers. On peut par exemple s’envoler vers Sofia depuis les aéroports d’Ajaccio, Beauvais, Mulhouse-Bâle et Nice et on peut s’envoler vers Varna depuis l’aéroport de Nantes.
À suivre…
Dans le prochain article, les souvenirs de Bulgarie : moments insolites et touchants du voyage de l’oie.
Précédemment
Bulgarie, jour 16 : le city-break à la découverte de Sofia peut commencer !
0 commentaire